Là, l’architecture paysagère révèle des structures. Là, la luminosité d’un ciel éclate de sucrosité. Là, la fraîcheur d’une prairie perle les tranches de navets. Là, un nuage plus moutonneux nous aurait projeté dans une liaison plus dense, plus puissante, J’aime ces fusions qui suscitent la rêverie, qui nourrissent l’imaginaire. Riche de cette respiration intimiste avec la terre, traduite avec tant de bonheur par Peggy, la traduction plastique qui se façonne dans la cuisine se fait naturellement. La nature nous souffle, toujours et encore, de tendre à l’essentiel ! Nourris de cette interdépendance, les bougés, les flous, les fondus traduisent par leur élégance le juste mouvement : le glissé délicat d’une pâte fragile, la dextérité de la taille d’un légume, l’élégance de la pose d’une composition, le suivi
du ruban d’aligot… Tout compte fait, Peggy aiguise notre regard, affûte notre oreille, façonne notre langue, avive notre nez au véritable sens de la cuisine-nature.
Michel Bras.
Cuisinier, 2012.
du ruban d’aligot… Tout compte fait, Peggy aiguise notre regard, affûte notre oreille, façonne notre langue, avive notre nez au véritable sens de la cuisine-nature.
Michel Bras.
Cuisinier, 2012.